mardi 17 février 2015

Article : Péril en la Radio France

Article de PARIS-LUTTES.INFO détaillant les enjeux de la grève du 11 février 2015 et faisant part des inquiétudes des salariés de la radio publique.

France Télévisions à bout de nerfs

Excellent papier de Marianne sur la brutalité de la Direction de France Télévisions vis-à-vis de leurs salariés et le climat social déplorable dans l'entreprise.

http://www.marianne.net/france-televisions-salaries-bout-nerfs-100231399.html

Reportage de Canal Sud sur la grève du 11 février

À écouter : "La maison ronde en boule"
Reportage de Canal Sud sur la grève du 11 février 2015.

Déjà lors de sa nomination, la CGT de l'INA nous avait prévenu...

Lors de la nomination de Mathieu Gallet au poste de PDG de Radio France, la CGT de l'INA avait publié un communiqué de presse sur le bilan peu flatteur de leur ancien PDG.

Une lecture édifiante : Un bilan en trompe l'oeil

mercredi 11 février 2015

mardi 10 février 2015

La radio du MeilleurDesOndes



Ecoutez également la radio du MeilleurDesOndes, une manière de patienter en attendant qu'on soit entendu par l'état et notre direction et qu'on nous permette de refaire de la radio!!!

Retrouvez nous sur SoundCloud.

Inquiétude et raisons de la colère des personnels de Radio France

À l'intérieur de la maison ronde, l'inquiétude est palpable et largement partagée par beaucoup de salariés. Elle est alimentée par l'attitude de la direction qui pratique l'opacité dans ses choix, entretient un "dialogue social" clivé, et semble vouloir détruire à tout prix la culture et la mémoire de l'entreprise.
Nous sommes nous aussi submergés par les rumeurs les plus anxiogènes : disparition de FIP ou de France Musique, disparition d'un orchestre, plan social qui concernerait 300 à 400 personnes, externalisation de plusieurs services... Certaines sont plus que des rumeurs : le directeur de l’établissement n'a de cesse d'imposer la sous-traitance des services dont il a la charge, par exemple le service propreté (certes déjà partiellement externalisé) ou le service sécurité. En effet, la décision a déjà été prise de reléguer les salariés du ménage au sous-sol et de confier le ménage des étages et bureaux à une société extérieure.
Les personnels concernés, présents dans la maison depuis 20 ou 30 ans et que l'ensemble des salariés connaissent bien et apprécient, vivent cela comme une humiliation, à juste titre. 
Le service sécurité, lui, s'est vu retirer une partie de ses prérogatives du jour au lendemain (au moment de la réouverture de la maison au public), au profit d'une entreprise privée qui fournit des hôtesses d'accueil non formées au contrôle et à la gestion des conflits et qui ne connaissent pas la maison. 
Des représentants de ces deux secteurs se sont d'ailleurs exprimés lors des AG qui se sont tenues le 11 janvier. Ces interventions ont suscité une grande émotion chez les salariés des autres services.

S'agissant des sons postés sur SoundCloud et fabriqués en douce, ils répondent au choix de la direction de "restructurer" l'organisation de la production radiophonique, rien que ça !
Cette nouvelle organisation impliquerait la "verticalisation" des réalisateurs, des assistants aux fictions et des techniciens d'antenne, c'est à dire leur rattachement hiérarchique aux directions de chaînes. 
Il faut savoir que ces personnels appartiennent historiquement à des directions transversales qui les mettent à la disposition des chaînes. 
Vu de l'extérieur le changement peut sembler anodin. Mais les personnels concernés, qui ne sont pas complètement abrutis, ont bien compris les implications de cette réforme : Perte de leur liberté créative ; soumission éditoriale ; "porosité" des métiers (c'est le truc de la direction de vouloir que tout le monde empiète sur les tâches et métiers des uns et des autres) ; favoritisme et clientélisme ; individualisation ; disparition des savoir-faire de Radio France ; formatage et uniformisation des antennes ; simplification des contenus ; fin de la mobilité interne (possibilité de travailler pour l'une ou l'autre chaîne) ; dilialisation des chaînes ; disparition de chaînes facilitée (avec tous les salariés qui y sont rattachés)... Ces choix relèvent tout autant de la volonté de faire à plus ou moins court terme de notables économies sur la masse salariale, que d'une posture très tendance qui consiste à vouloir mettre les salariés au pas en les soumettant à des contraintes intenables en contradiction avec leur attachement à l'entreprise et à leurs métiers. De nouvelles pratiques, très tendance elles aussi, on fait leur entrée à Radio France : la privatisation d'espaces radiophoniques et musicaux au profit d'entreprises du CAC 40, et la location des halls pour des défilés haute-couture sont désormais monnaie courante et perturbent les activités propres de la Radio. Des productions d'émissions sont reportées, des répétitions d'orchestre sont interrompues, pour laisser la place à Cap Gemini ou LVMH. Humiliant pour les salariés qui croient encore à leur mission de service public et qui voient leur liberté de circulation et leur activité entravées.

Voilà un tour d'horizon incomplet de ce qui se vit et de ce qui inquiète aujourd'hui à la radio publique. Incomplet, car il conviendrait également de parler des travaux que nous subissons depuis des années (10 ans bientôt !), des malfaçons qui nous privent de lieux de travail appropriés, du bruit des marteaux-piqueurs dans lequel nous parvenons tant bien que mal à produire de belles émissions, du retard pris dans la progression de la "réhabilitation" et du dépassement du coût de cette "réhab" dont nous risquons, nous salariés, de faire les frais si nous ne nous battons pas.

Bien à vous,

LeMeilleurDesOndes